Des souvenirs émergent de moi, comme autant de papillons sortant de leur cocon. Volages, ils tourbillonnent, heureux d’être en liberté, trop longtemps enfermés dans les méandres d’un lointain passé.
Je me remémore mes souvenirs d’enfance. Tout ça parce que je me suis demandé d’où me venait cette passion pour la nature. En un battement d’ailes, mes pensées se sont égarées dans le temps. Quelque quarante ans en arrière.
À l’âge de 9 ans, je délaisse la vie citadine pour aller m’établir à la campagne. Sur le coup, je suis triste, car je quitte mes amis, les jeux dans les ruelles et le dépanneur du coin où une flopée de bonbons font la joie des enfants. Ma nouvelle voisine, qui habite à dix minutes à pied de chez moi, préfère jouer avec ses poupées. Snif! Snif!
La campagne, c’est vaste, quand vous n’avez pas de copains avec qui jouer. L’idée m’est donc venue d’aller explorer les alentours. Seule.
Rapidement, je découvre un autre univers. Les champs deviennent des terrains d’explorations. La forêt, un refuge rassurant. Les couchers de soleil, des tableaux aux mille visages. Les arbres, des alliés sur qui compter.
Bref, un vrai coup de foudre!
😉
C’est moi à l’âge de 13 ans, accompagnée de Finette. C’était mon endroit favori pour m’évader.
WOW! La première photo avec la texture… J’adore. Je verrais ça sur une énorme toile dans ma chambre à coucher. MA-GNI-FI-QUE. Tu as tellement de talent, c’est fou!
Et ton texte me rappelle de bons souvenirs. On n’habitait pas exactement en campagne, mais dans un développement avec un énorme bois tout au fond, et on aimait beaucoup s’y réfugier pour jouer, explorer, se créer des aventures…
Merci, miss Citadine. 😀 Dans nos cœurs d’enfant, il y a toujours un petit espace qui se convertit en lieu de prédilection pour les jeux.
En ville, j’aimais bien jouer avec les copains, jusqu’à une vingtaine parfois, on jouait alors à « Jean dit », mais j’avoue que la campagne m’a procuré tout un autre monde à explorer.
C’est tout à fait ça, je pense que pour être sensible à la photo et en faire des jolies, je veux dire par des techniquement parfaites, mais des qui ont une âme, il faut avoir éprouvé quelque chose comme ça, une communion avec l’objet que l’on veut capturer. C’est pour ça que tes photos sont si jolies. Bisous
Merci, chère Onee. 🙂 J’imagine que la passion transparait au travers mes photos. Mais aussi la sensibilité et la paix que la nature me procure.
Les photos qui accompagnent tes souvenirs sont merveilleuses. Merci de les partager avec nous c’est un beau cadeau.Bonne journée
De rien, Hervé, ravie que mon petit tour d’horizon t’aies plu. 😉
Des photos magnifiques, on a l’impression de regarder des tableaux. Très beau travail !!
Bonne journée
Merci Michel. Belle comparaison. 🙂
Mes souvenirs d’enfance sont aussi faits d’ explorations de la nature … de longues promenades avec mes parents durant lesquelles mon père me montrait tant de « petites » choses qui pouvaient passer inaperçues et qui étaient fascinantes … j’en ai gardé un appétit naturel et spontané d’observation et ça me donne bien des satisfactions … Alors, j’apprécie tes découvertes et les magnifiques scènes que tu nous proposes !
Mon père aussi m’a transmis quelques-uns de ses secrets, comme écouter murmurer les arbres en déposant mon oreille sur le tronc. Fascinant à entendre. Merci du partage, Marithé. C’est là qu’on réalise à quel point les souvenirs d’enfance marquent notre cheminement.
Effectivement, la texture du ciel de la première est assez exceptionnelle. J’aime ces incursions dans les souvenirs. Ta dernière photo est tellement typique de nos vieux clichés jaunis des années 70! J’en ai plusieurs aussi de cette époque. Juste à la couleur et au motif de ta chemise, on peut se faire une idée de la période où a été prise la photo.
Un grand merci, Nicolas. J’aime jouer avec les textures, elles apportent une touche artistique.
C’est comique que tu relèves le motif de la chemine, parce qu’en la voyant, je me suis dit : « Ouin, à l’époque je n’avais franchement pas de goût vestimentaire ». lol Faut dire que je m’en foutais pas mal.
Ça date de 1974, tu as vu juste! 😉
C’est marrant moi aussi en ce moment, je me replonge dans le passé et me rend compte que beaucoup de choses que j’aime maintenant sont liées à des choses que j’aimais faire étant enfants mais que j’ai oublié en cours de route. Ma passion pour les chiens, mon premier appareil photo polaroide,écrire un journal intime … tout ça m’étais complétement sorti de l’esprit. C’est fou comme on a toutes les clefs en nous mais qu’on ne sais pas toujours les explorer.
J’aime la seconde photo et la touche d’HDR. Mo aussi j’adore inclure le soleil dans mes photos et le prendre de face.
Bises
Elisacanada
Tellement vrai ce que tu dis! Disons que je suis en mode rétrospective, ces temps-ci. 😉
Moi aussi, j’ai utilisé le polaroid, ça m’étonne que Susannah Conway l’utilise encore aujourd’hui, je pensais que c’était disparu du marché. Nos souvenirs ont façonnés ce que nous sommes devenus aujourd’hui. Un bagage à ne pas négliger.
Merci pour tes bons mots, Elisa. Bisous! xxx
Les photos sont magnifiques! Moi aussi je vis en campagne. Devant chez moi, c’est un champ ! J’y ai vu de nombreux sompteux couchés de soleil ! Parfois je m’ennuie, car notre village est un peu dortoir mais, les moments d’émerveillements sont plus nombreux! 😉
Ah, les couchers de soleil! Un de mes oncles s’était fait construire une maison située de façon à observer et les couchers et les levers de soleil, c’était un émerveillement TOUS les soirs. Merci miss maman raconte. 😉
Jolie histoire et magnifique photos, j’adore les effets, surtout sur la première.
Merci ma chère Beah. L’hiver n’est pas fini, peut-être y en aura-t-il d’autres. Peut-être… 😉
La deuxième photo est à couper le souffle!
J’ai adoré ce billet. J’habite la campagne et je me retrouve beaucoup dans tes écrits. Une certaine symbiose avec la nature qui s’apprivoise. On se découvre. On la découvre. On s’y sent bien à travers les silences. On y découvre tranquillement comment s’y occuper, au détour d’un boisé, d’un gros sapin, d’un petit ruisseau, des mésanges qui nous approchent.
Merci!
Oh, oui, la nature représente maintes occasions de se ressourcer. 😉 Je ne pourrais jamais retourner habiter en ville, j’aime trop la campagne pour ça.
Merci à toi, MIchèle! 😀
Photos magnifiques.
Une enfance dans le domaine qui vous a fait sentir la nature que le vôtre.
Une étreinte
Merci Mercedes, heureuse de partager avec vous ma passion pour la nature.
Bisous xx
Bonjour Anne , Tu est émerveillée par tout ce qui est autour de toi , cet amour de tout et de rien se transmet par tes photos , ton inspiration traverse la photo ! Merci
Merci Claire. Une vision que je suis heureuse de partager. 🙂
J’étais aussi solitaire à la campagne et j’en ai gardé le goût.
J’ai trouvé que tu n’avais pas beaucoup vieilli!
De très belles photos.
lol j’ai dû garder mon cœur d’enfant alors. 😉 Heureuse de constater que la nature est ton alliée aussi.
I love these photos, especially the first. The texture is perfect. And thanks for the personal background. it is always nice to know something about the artists we admire.
Thank you so so much, Ken. I love playing with textures, something I would like to do more in the future.
Really like that second piece Anne 🙂 Lovely work!
I love this one too, the sun is so bright. Thank you for your kind word, Eden.
My children loved to explore outdoors growing up. Nice to know where your love of nature came from. Lovely photos Anne!
Glad you like my little story. Kids know how to connect with the essential.
Thanks Margie. 🙂
Oh, I also liked the name of your dog, Finette!
Funny name, isn’t it? Glad you like it. 😀 😀 😀
La texture de ta première photo est remarquable, quant aux autres, elles sont toutes aussi belles. Sourire, la dernière photo me rappelle celles que ma maman garde dans sa boite à souvenirs 😉
Je pense que lorsque l’on a la nature comme alliée, c’est qu’un jour, elle était là pour nous.Ensuite, au fil du temps, se tisse un lien fort entre elle et nous. Je ne me vois pas vivre sans elle !!!!
Val, tu touches une corde sensible, en effet, la nature m’a écouté et accueillit lors de périodes plus tourmentées de ma vie. Et je ne pourrais plus m’en passé!
Merci pour ton feedback, bisous! xx
Magnifiques photos à travers lesquelles on saisit bien le ressenti du photographe au moment de déclancher. Le texte, humble et sincère, les accompagne à merveille. 🙂
Merci Madman. J’essaie de partager du mieux que je peux la passion qui m’anime. 😉
Petites merveilles ces deux premières photos !
Je ne connais pas la vie à la campagne mais j’imagine très bien les petits bonheurs de cette vie dans la nature. On voit très bien que tu t’es laissée apprivoisée par le vent, les feuilles, les herbes. Tu restitues avec beaucoup de talent tous ces jolis moments de solitude, de balades et de complicité avec ta Finette.
Bises.
Soizic.
Tu as une façon fort jolie de décrire mon approche, c’est tout à fait ça! Merci pour tes bons mots! 🙂
Sympa la photo vintage ! Tu l’as encore cette chemise ? 😉
C’est triste de passer son enfance toute seule. Tu n’as pas de frères et sœurs ? Enfin, quoi qu’il en soit tu n’as pas l’air traumatisée par ça et au contraire, tu as développé une harmonie avec la nature qui se ressent dans tes photos.
J’ai une sœur cadette, nous avons une différence de 6ans, donc quand j’avais 13 ans, elle en avait 7. J’ai souvent joué à la Barbie avec elle, pour lui faire plaisir. 🙂
En ce qui concerne les amis, ils étaient plutôt rares. Mais ça ne m’empêchait pas de m’amuser à ma façon.
comme on peut comprendre ton amour pour la nature et de lui en faire la part belle par tes photographies ma chere Anne
tu étais cocotte à 13 ans toi dans ton lieu où l’évasion étaiet forte de se sentir libre et légère face à l’immensité du monde…
bisous Anne
C’est naturel chez moi, je n’ai pas à forcer. C’est vrai qu’à l’époque le monde me semblait passablement compliqué, alors ces moments d’évasion étaient fort appréciés. 🙂
Bisous Gaël 😉