Autopsie d’une prise de vue : comment faire le tour de votre sujet

Récemment, j’ai été inspirée par les photos de Laurence Chellali de chez Photofolle. Talentueuse, cette photographe n’hésite pas à essayer des réglages différents afin d’obtenir des effets visuels aux résultats étonnants. Dans son billet, Le tunnel, Laurence joue (et s’amuse) avec la perspective, le temps de pose, le flouté et même les reflets.

À partir d’un même sujet, elle a recréé des atmosphères différentes, passant du glauque au lumineux jusqu’à l’onirique. Du coup, j’ai eu envie de faire pareil. Le hic c’est que j’ai pas de tunnel par chez moi. Que des paysages! Qu’à cela ne tienne!

Parfois, il suffit d’une simple idée, un brin créatif pour nous inciter à rompre nos (vieilles) habitudes. Et partir en mode exploration. Une approche stimulante pour l’artiste en soi. C’est comme prendre une route nouvelle. Notre regard s’éveille, comme titillé par les nouveaux décors que la route nous offre. Notre âme se régale. Et notre œil itou!

Samedi dernier,  je pars donc avec l’intention de  faire le tour d’un même sujet avec différents réglages et diverses prises de vue. Oui, mais (parce qu’ il y a un mais), le froid a raison de mes bonnes intentions. Je sous-estime la température, à -3C le froid me pétrifie non seulement les doigts, mais également la cervelle.

[Note à moi-même : plus jamais sans mes chauffes-mains, même s’il fait un respectable -3C, tu m’entends! ] Avec le facteur vent, le temps ressentie dévale à -14C. Aïe! Pas chaud pour la pompe à l’eau, parole d’exploratrice! Difficile de se concentrer et d’être un « brin » créative. :mrgreen:

Autre contre-temps, le levé de soleil n’est pas fabuleux, à vrai dire, il est complètement moche! L’action se passe du côté opposé. À l’endroit même où les fils électriques cinglent le ciel. Zut! Je les haïs aime tant, ces fils! Je décide donc de porter leur présence à contribution. Tant qu’à faire. 😉 Lignes de fuite électrisantes.

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En reculant de quelques pas, je change d’angle et photographie un bouquets de brindilles desséchées. Je modifie mon cadrage et opte pour une profondeur de champ réduite.

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À ce stade-ci, mes doigts n’en peuvent plus… Je dois bouger,  attendre que la chaleur revigore mon énergie. J’ai envie de partir. Mais je reste. L’appel du défi est plus fort que tout. Je suis folle… vous allez dire. Non. La madame est déterminée. J’ai l’intention de faire ces photos. Ça fera (enfin) un bon billet pour mon blogue.

Peu à peu, mes doigts se réchauffent. Je remarque que le soleil étire mon ombre de façon amusante. Tiens, je passe en mode autoportrait. Et j’oublie le froid.

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Ici, un traitement en noir et blanc transforme le sujet et bonifie sa simplicité.

Ou, à l’opposé, jouer avec les teintes embellit l’atmosphère éthérique de l’image.

Un dernier essaie, un peu excentrique. Et très créatif. Je choisi une vitesse lente (1/4 sec. ) en fermant le diaphragme (ouverture f20.0) et exécute une série de clichés à main levé, en bougeant mon appareil à la verticale. ooooh!

De tout le lot, c’est ma préférée!

Sans doute à cause de ma démarche photographique. Du défi (personnel) accompli. Bon, d’accord, ça n’a rien à voir avec un tunnel, mais l’approche m’a permis d’explorer mon environnement et de réaliser des clichés à saveur variés.

Maintenant, c’est à votre tour!

Prendre le temps

La pie bavarde. ↑ Titre proposé par mon amie Claude. Merci Claude! 🙂

J’ai pris une pause. Du web. À vrai dire, j’ai été moins volubile sur les autres blogues. Non sans ressentir une petite culpabilité. Lorsque les gens sont généreux envers moi, côté commentaire, je me sens reconnaissante. Et ma façon de vous dire merci est de vous rendre visite, à mon tour.

Alors, pardonnez-moi si j’ai été muette, ces jours-ci. J’avais besoin de ce mutisme.  Pour me ressourcer.

Je me suis accordé davantage de temps, pour moi. Du temps pour réfléchir rêver à mon avenir. En tant que blogueuse, mais également en tant qu’artiste. Du temps pour songer au plan d’action. Aux idées que je veux mettre en branle. Je note. Tout!

Quelle direction va prendre ce blogue? Sera-t-il exclusif à la photo? Ou d’autres sujets viendront-ils parsemer les billets?

J’ai envie de vous surprendre et, par la même occasion, me laisser transporter par l’émerveillement. 😉

Allez au bout de ses rêves

Je suis au sommet.  Je regarde au loin, sonde l’horizon en quête de la réponse.  Allez au bout de ses rêves, une affirmation qui me trotte en tête depuis que j’ai terminé mon projet 365. La photographie me tient à cœur et faire le saut, ou le plongeon, est un geste que j’aimerais poser… sans savoir comment oser.

Donc, j’ai songé à une idée qui m’amènerait tout doucement à faire ce plongeon, sans y perdre le souffle ni avaler de trop gros bouillons. Ça serait un défi similaire au 365, mais répartie sur 52 semaines. Je sais, je me mets de la pression. Une pression bénéfique. J’ai besoin de ce challenge pour me stimuler à agir.

Et,  en même temps, je me dis : qui ne risque rien, n’a strictement… rien.

Entre nous, qu’est-ce que je risque, hein?

« Fiez vous aux rêves car en eux est cachée la porte de l’éternité »

Khalil Gibran

« Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. »

Saint-Exupéry

Note : photo prise au sommet du Mont Pinacle, à Baldwin Mills