Une photo RAW : qu’est-ce que ça mange en hiver?
Ce terme anglais signifie : brut. En fait, c’est un fichier numérique dont les informations numériques n’ont pas encore été traitées, et dont vous aurez la maîtrise complète du résultat dans un logiciel de développement approprié.
Le RAW est comparable au négatif du temps de l’argentique et le JPEG à la diapositive. À l’époque, un négatif devait passer par un « traitement de produits chimiques » afin de donner une image photographique. À l’instar d’un négatif, le fichier RAW doit passer par un « traitement numérique » pour donner une photo.
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Le fichier RAW a le désavantage d’être beaucoup plus volumineux et demande plus de temps pour le traitement. Par contre, vous pourrez définir (à votre guise) la balance des blancs, le contraste, la saturation, la réduction du bruit, la netteté, et tout un tas d’effets d’image. Si vous êtes légèrement sous-exposé ou sur-exposé, il vous sera possible de récupérer les informations et de faire ressortir les détails. Ce qui sera plus difficile avec un fichier JPEG.
Sur les deux photos ici bas, j’ai choisi une balance de blanc différente, l’une froide et l’autre chaude.
Avec le format JPEG, le procédé est plus simple, vous n’avez pas a apporter toutes sortes de changement, elles sont déjà inscrites dans le fichier par l’appareil photo. Sachez toutefois que les informations enregistrées au moment de la prise de vue sont compressées, donc réduites. Vous pouvez apporter quelques ajustements, si nécessaire, mais avec beaucoup moins de latitude.
Pour bien saisir la chose, voici quelques chiffres :
Une image RAW contient 4 096 nuances de vert, 4 096 nuances de rouge, 4 096 nuances de bleu. C’est en mélangeant ces trois couches de couleur que votre appareil reproduit les couleurs de votre monde réel. Toute une palette de couleurs, n’est-ce pas?
Mais qu’arrive-t-il de la version JPEG?
Eh bien, la compression réduit les « précieuses » informations en un maigre 256 nuances par couche. Rien de moins!
Pour pousser la comparaison, c’est un peu comme si l’on vous demandait de réaliser un dessin avec soit une boîte de 12 crayons de couleur, ou bien avec une boîte de 360. Lequel choisiriez-vous?
Évidemment, il n’a rien de mal à photographier en JPEG, il faut seulement capter les informations différemment. Étonnamment, beaucoup de professionnels utilisent le JPEG, cependant, ils s’assurent que les informations (reliées à l’exposition, à la balance des blancs, etc.) soient enregistrées correctement sur leur carte mémoire, car une fois la prise de vue terminée, il est trop tard pour revenir en arrière.
L’exemple le plus frappant est le suivant : un ami est revenu d’une chasse photographique à -25C en me disant qu’il n’avait rien de bon. En jetant un coup d’oeil à ses fichiers, j’ai tout de suite visionné le potentiel de ses images. Malgré une balance des blancs mal ajustée, j’ai pu récupérer ses photos et en tirer une scène spectaculaire.
Alors, voilà!
Mercredi prochain : comment sauvegarder pour le web